Le Plan Mobilité Electrique EDF est une suite logique de son Plan Solaire lancé en 2017 et de son Plan Stockage Electrique proposé au public en mars 2018. EDF veut par son biais, devenir le leader du secteur de la mobilité électrique verte en France, au Royaume-Uni, en Italie et en Belgique grâce à son Plan Mobilité Electrique. Il veut couvrir au moins le tiers de ce secteur d'ici 2022, se positionner sur celui des recharges, des offres de fourniture et de services.
EDF veut s'accaparer le tiers du marché dédié à la mobilité électrique verte
Jean-Bernard Lévy, le PDG d'EDF a clairement annoncé les couleurs en disant que l'avenir est électrique lors de la présentation de leur Plan Mobilité Electrique. Il entend évidemment par-là qu'EDF veut participer à la mise en place de la mobilité électrique verte. Ce secteur étant promu à un grand avenir avec une croissance forte prédite.
Le potentiel de consommation des marchés cibles
La France, l'Italie, le Royaume-Uni et la Belgique possèdent un fort potentiel de consommation en électricité par l'utilisation de véhicules électriques. Cette demande en véhicules électriques est chiffrée à un million en 2020, à quatre millions en 2035 et à 17 millions en 2035.
EDF vise à s'y installer en tant que premier fournisseur d'électricité pour ces véhicules électriques, mais aussi le premier exploitant de secteur de recharge. Il veut aussi dans la foulée, se positionner en tant que leader européen du « smart charging ».
Des offres et services de fourniture d'électricité et de recharge calibrés à la demande
Des offres innovantes de fourniture d'électricité totalement renouvelable sont ainsi en gestation et devront être proposées au public en 2019 notamment en France, en Belgique, au Royaume-Uni et en Italie.
Des partenariats avec de grands noms de la construction automobile, sont aussi prévus pour attirer le maximum de clients.
Les offres et services de solution de recharge d'électricité seront formulés pour satisfaire les besoins et les contraintes de chaque catégorie de consommateurs. Le but étant que les utilisateurs de véhicules électriques puissent charger facilement et toujours moins cher leur batterie que ce soit à leur domicile ou sur la voie publique.
EDF ambitionne de devenir le leader du marché des recharges publiques et privées
Ce fournisseur d'électricité s'appuie sur sa filiale Izivia (l'ancienne Sodetrel) pour s'imposer en principal opérateur d'infrastructures de recharge à domicile et sur la voie publique.
Devenir le leader du smart grid et du vehicle-to-grid
75 000 bornes sont ainsi, prévues être mises en place jusqu'en 2022 si l'accès à 250 000 autres bornes sera proposé en interopérabilité.
4 000 bornes intelligentes permettront quant à elles, de piloter la recharge et la décharge des batteries des véhicules électriques en fonction de l'équilibre du réseau.
La collaboration avec les collectivités permet d'agrandir au fur et à mesure le réseau Corri-Door déjà en place.
En agissant ainsi, EDF compte acquérir au moins les 30% de ce marché d'ici 2035.
Assurer la fourniture d'électricité de la majorité des véhicules électriques en Europe
Les véhicules électriques représenteront un secteur en forte croissance dans le domaine de la consommation d'énergie. EDF compte s'y imposer en devenant leur premier fournisseur d'électricité d'environ 600 000 de ces véhicules d'ici en 2020.
Dans cette perspective, ce prestataire développe de nouvelles offres tout-en-un de fourniture d'énergie. Ces contrats devront proposer la fourniture d'électricité combinée à des options « smart grid » et à une solution de recharge.
EDF a même déjà lancé au début de l'année 2018, une offre dénommée « Vert électrique auto ». Ce contrat est dédié aux propriétaires de voitures électriques et de véhicules hybrides rechargeables sur secteur. Il a l'avantage de proposer un tarif 40% moins cher à ses abonnés.
Une politique de partenariat avec les grands noms de la construction automobile
Pour atteindre ses objectifs, EDF s'est octroyé un directeur de la mobilité électrique en la personne d'Yannick Duport. Le fournisseur historique d'électricité de la France suit également un logique partenaire en collaborant avec quelques constructeurs d'automobiles.
Les premiers collaborateurs d'EDF à son Plan Mobilité Electrique sont :
NUVVE : C'est une entreprise de la Californie sise à San Diego et dont quelques parts sont détenues par EDF. NUVVE se spécialise dans le secteur du « vehicle-to-grid » et ne cesse pas de réaliser des démonstrations dans ce domaine en Europe. Le partenariat EDF et NUVVE est aussi canalisé vers cet objectif ;
Ubitricity : Le partenariat EDF et Ubitricity se focalise sur la recharge sur lampadaire en voirie. Citelum, une filiale d'EDF et cette start-up allemande collaborent en effet sur l'incorporation de cette technique de recharge dans l'offre « Smart city » proposée par Citelum ;
Renault : EDF et Renault travaillent de concert pour formuler des offres communes et pour expérimenter des solutions de recharge, toutes dédiées à la mobilité électrique verte. Leur partenariat porte surtout sur les territoires insulaires ainsi que sur les métropoles ;
Toyota : Le partenariat EDF et Toyota existe en 2007 pour le développement de la mobilité électrique. En 2017, cette collaboration s'étend à l'optimisation de la performance industrielle décarbonnée sur le site d'Onnaing de Valenciennes. En 2018, la coopération prend de l'ampleur en s'étendant au secteur du « smart charging » et du développement intelligent de stations de recharge hydrogène ;
Valeo : EDF et Valeo travaillent sur le lancement en commun de démonstrateurs portant sur les technologies de batterie et des services relatifs au domaine de la mobilité électrique ;
Nissan International : La collaboration entre EDF Energy, une des filiales d'EDF et Nissan au Royaume-Uni porte sur la conception d'offres et de services dédiés au « smart charging » et à la mobilité électrique, le recyclage de batteries usagées, la production et le stockage d'électricité verte, etc.